Review Saitek X-52 (revival) par Soto

Review Saitek X-52 (revival) par Soto

Les « revivals » sont la remise en ligne d’articles ou de tests qui malgré les années restent toujours pertinents. Mais il y a des revivals qui sont plus douloureux que d’autres a remettre en ligne.
Ce test fut écrit il à 16 ans par Soto un gars formidable qui nous a quitté depuis et qui nous manque toujours.

 

 

 

Review Saitek X-52 (revival)

 

 

Premières Impressions: par Soto

Fin Novembre, période peu propice aux sorties eu égard au temps de chien dont notre continent nous fait grâce, période déprimante où rien ne peut généralement nous faire quitter notre agréable habitation.

Saitek ® à songé à nous, les simmers, en sortant son dernier article, le tant attendu X-52 successeur direct du X-45.

Check-six, par l’intermédiaire de Saitek France et de CoinMicro notre partenaire a reçu deux exemplaires de cet ensemble HOTAS dont Ghostrider et moi-même allons vous livrer le test complet.

Vendredi 10.45, je prend mes clés sors de la maison et m’apprête à embarquer dans la voiture direction le boulot pour un retour envisagé à 21.00.
Pas le temps de mettre la clé sur le contact qu’un gros camion brun stationne en double file m’empêchant du coup de sortir de ma place de stationnement, je peste d’abord avant de remarquer le logo doré qui orne sa livrée.

Une société de livraison express, tiens donc …!!!
Poussé par la curiosité, je sors de la voiture et je vois le livreur se diriger vers la porte d’entrée de mon domicile et sonner.
Je l’intercepte car il a un très gros colis dans les bras et il me demande si je suis bien Mr XX, je réponds évidement par l’affirmative et il me tend le carton qui doit bien peser dans les 4-5 Kg.

Je commence à me douter du contenu et mon air enthousiaste commence à se lire sur mon visage, je signe en tremblant le bordereau de livraison et entre à la maison déposer celui-ci sur la table tout en prenant mon téléphone.
Je compose le numéro du boulot et j’annonce que je ne me sens pas bien du tout, que j’attends le médecin et qu’ils pourront bien faire sans moi aujourd’hui. ;o)Les formalités d’usage terminées je m’attelle donc au déballage du colis pour vérifier qu’il s’agit bien de ce à quoi je pense.

Affirmatif !!!!!!!

Une jolie boîte sort du carton, y a pas à dire, Saitek a fait un effort sur le packaging, carton à poignée avec surimpression colorées vantant les diverses possibilités du contrôleur.
Jugez donc :

Le tout bien emballé dans une protection plastifiée et une coquille en polystyrène.

  • Joystick
  • Poignée de gaz
  • Livret
  • CD d’installation
  • Connectique poignée/tqs
  • Ventouses de fixation

Et oui, cette fois Saitek fait les choses au complet en livrant un système (qui vaut ce qu’il vaut) d’une extrême simplicité pour solidariser l’ensemble au bureau.
Pour ma part cela ne me sera utile dans la mesure où mon bureau est en bois et qu’il est impossible d’y fixer des ventouses sur le long terme.

Une solution néanmoins consisterait à y appliquer un film plastique afin d’assurer une étanchéité et un vide suffisant sous les ventouses.

les ventouses

De plus pour les plus bricoleurs d’entre nous, Saitek à pensé à perforer de part en part le socle du joystick ainsi que de la poignée de gaz en deux endroits dans le but d’y faire passer un système de fixation par tige ou attaches type Colson.

 

Commentaires de Ghostrider :

Le packaging est tres agréable et soignés mais il manque un vrai manuel en francais , un fichier html est bien dispo sur le CD, mais un bon manuel reste toujours agréable a consulter..
L’utilisation des ventouses n est pas obligatoire, les patins assurant a eux seuls une bonne fixation sur un bureau (les contraintes n étant pas violentes).
Les trous traversants les socles permettront facilement l installation dans un cockpit.

Voilà donc pour la première partie bricolage.

Première constatation sur le design :
Dès le déballage l’œil se porte sur le design de ce joystick !
Tout nous y ramène, résolument futuriste, beaucoup apprécieront certain moins, j’en fait partie.

Sur le fond, l’ensemble est cohérent dénotant parfaitement avec tout ce qui s’est déjà vu auparavant et pourtant on retrouve un point commun avec le X-45, le coté Flashy de part les diodes bleues (oranges sur le X-45) …
La couleur un peu plus sobre des socles du X-52 donnée par les plaques de  0.3 mm d’aluminium brossé vient rajouter au look futuriste.

LE MANCHE

Comparé au X-45 le manche est largement plus grand, plus large, avec une bonne prise en main certes mais INCROYABLEMENT MOU comparé au X-45.

Quand on voit la différence de ressort on comprend mieux.
A titre d’exemple, le X-52 que j’ai reçu, si l’on tente de placer le manche à l’horizontale en inclinant le socle, celui-ci tombe invariablement vers le sol de quelques degrés.

C’est dire si c’est mou !
Autant dire que les utilisateurs de X-45 vont se sentir un peu balèze à l’utilisation de celui-ci.
Au rayon des nouveautés, des boutons supplémentaires au placement pas forcément idéal en fonction des mains, un switch mode qui trouve sa place au bon endroit, comblant un manque présent sur le X-45.

Le désormais demandé clapet de protection du bouton de tir n°2 reçoit lui aussi sa petite touche de nouveauté avec un ressort le faisant vraiment tenir en position haute et un petit « click » avec lequel on se surprend à jouer lors d’un lâcher de« fox ».
La gâchette de tir principal se voit dotée d’un double clic offrant la possibilité de différencier deux sortes de tir sur un même bouton.

Cela s’avère très perturbant et je n’y trouve personnellement pas d’intérêt dans la mesure où le passage de la position 1 à la position 2 fait « consommer » des munitions inutilement au tir principal.

Si l’on descend plus bas sur le manche, d’autres nouveautés apparaissent comme par exemple la fonction de réglage de hauteur de la main satisfaisant ainsi les grandes comme les petites (toutes petites) paluches, il faut savoir que le débattement proposé varie entre 0.5 et 4 cm sur la hauteur sur 5 crans.

 

Commentaires de Ghostrider :

Le design reste assez éloigné de la recherche de réalisme du Cougar, mais le but de Saitek n était pas de coller au « fesses du cougar » . Mais il faut avouer que le ton s est un peu calmé par rapport au X-45, le look est plus sérieux et moins futuriste que son grand frère , un look plus sage et un peu plus mature ….

Saitek a repris pas mal d idées du X-45 (voir même presque tout) mais cela n est pas toujours bénéfique, le clapet protecteur reste un jouet et les positions de certains « HAT » sont mal choisies. Il arrive souvent qu en « combat » en voulant presser une touche on trouve sur notre chemin une direction d un HAT qui si elle est programmée peut provoquer des situations énervantes : changement de vue au moment du shoot voir pire ….

Par contre Saitek garde les bonnes idées : le réglage de la hauteur du repose main .. Déjà largement présent sur les joystick ce système apporte un confort non négligeable…

 

Passons maintenant si vous le voulez bien au socle du manche.

Recouvert sur sa partie supérieure par une plaque de 0.3 mm d’aluminium brossé, il n’a de différence FLAGRANTE que sa couleur et les touches T1, T2 et T3.
Un peu à la façon des très vieux magnétoscopes Betamax® de notre jeunesse les touches sont doublées, offrant 6 fonctions minimum à multiplier par 3 si l’on prend en compte les 3 modes pour un total de 18 fonctions.

D’un point de vue personnel je n’apprécie pas la localisation de ces touches pour la bonne et simple raisons qu’elle m’obligent à croiser les bras en lâchant le TQS le temps de manipuler les fonctions de ces boutons.
Juste sous le manche se trouve le contrôle du palonnier et c’est sur ce point que vont essentiellement se centrer les discordes sur les points de vue.

Rappelez-vous sur le X-45 le palonnier situé sous la commande des gaz qui avait en son temps fait déjà couler beaucoup d’encre.
Saitek effectue un brusque retour en arrière en rapatriant cette commande sous le manche comme ce fût le cas auparavant sur le Cyborg3D.

Pourquoi pas, la majorité des possesseurs de joystick sont déjà passés par cette étape mais au regard de la souplesse du manche déjà décrite plus haut, le contrôle du palonnier dans un premier temps et la finesse du pilotage font perdre énormément de précision tant la rotation du palonnier est dure.

Bien entendu il est possible, pour les possesseurs de palonnier à pédales, d’abolir cette fonction par un loquet à manipuler.

Coté branchement entre le manche et le TQS, la liaison est assurée par un câble indépendant.


Au final la prise en main du manche est sensiblement améliorée pour les grosses mains par l’épaississement du diamètre du manche tandis que les boutons tombent naturellement sous les doigts malgré un positionnement perfectible  notamment pour le hat n° 2 susceptible d’entrer en conflit avec le bouton de tir « C » lors d’un appui avec le pouce.

Commentaires de Ghostrider :

Venons en aux choses qui fâchent, ou plutôt au gros défaut de ce HOTAS. Possédant un Cougar FCC (pour les simu de Jets et un Saitek EVO pour tirer comme une brute sur le joy dans les simus de warbird ) je vois dans le X-52 un gros point noir : sa trop grande souplesse, comme déjà évoqué par Soto on a du mal a sentir le joy, le système de ressort n est pas en cause car il est déjà présent sur les anciennes générations de Saitek et a prouvé avec le X-45 qu un bon compromis pouvait être trouvé entre souplesse et résistance..
le X-52 est même plus souple que son petit frère l EVo et encore plus souple que le vigoureux X-45.
Et alors me direz vous ..  » moi je joue aux warbird et j aime bien la mayo » et du moment qu il est précis ce n est pas grave.. et vous aurez presque raison si le palonnier n était pas maintenant exclusivement sur le joy … Il arrive donc que lors de grosses prises d axe qu un axe voisin soit sollicité a son tour , car il n y a pas vraiment de sensations de point central.. Surtout quand on arrive en butée !!!! Il va falloir a ceux qui vont sauter sur ce produit un temps d adaptation si ils viennent d un X-45 ou d un ancien combi Thrustmaster ..

Mais malgré tout cela le X-52 reste très précis lorsque l on précis ce problème. Grâce a cette très grande souplesse il n a pas de point dur en transition axes malgré un système de transmission de mouvement proche de celui du cougar (mais ca c est pour un autre article) .

Sa grande souplesse devrait éviter une prise de jeu trop rapide (ce fut le point noir du Cougar, pour les raisons inverses) .Mais un ressort plus rigide aurait put apporter un plus grand confort d utilisation..
Un bon point est la position du switcher de mode qui tombe tres bien sous le pouce … !!

 

LA POIGNEE DE GAZ / TQS

Globalement plus petite que celle du X-45 elle est aussi beaucoup moins bien finie !

A voir la photo ci-dessus, force est de constater qu’elle donne un air franchement toc rien que sur la poignée de gaz.

La prise en main est bien moins agréable, on a l’impression de tenir un morceau de plastique brut alors qu’on s’était habitué à la surface texturée et un peu granuleuse de celle du X-45.
Pas de « grip », les rotarys tombent beaucoup moins bien que sur le X-45.
Là où l’on avait l’habitude de bouger uniquement l’index pour trimer la direction il faut à présent adjoindre le pouce à la manipulation et cela à cause de l’horizontalisation de la commande.
De plus, les crans de mi-course sont bien moins perceptibles rendant l’usage des rotarys imprécis.

L’adjonction d’une molette de souris est un petit plus bien agréable qui bien paramétré permet d’utiliser par exemple, le zoom, les volets ou tout autre commande de votre choix.
La commande de réglage de dureté de la poignée de gaz est beaucoup plus accessible que sur le X-45 qui nécessitait un tournevis pour assouplir ou durcir la commande.
La grosse nouveauté et quasiment le seul point positif sur cette manette de gaz est représentée par l’apparition d’un écran multifonction bien agréable sur beaucoup de points qui seront décrits dans un prochain article. (NDC6 2020 article qui ne sera jamais écrit)

Y apparaissent des fonctions comme la date et l’heure (couplée à un fuseau de votre choix), un chronomètre bien utile lors des vols à la vitesse au cap et au chrono, l’affichage du profil que vous avez sélectionné et pour lequel, en cas d’erreur vous pourrez naviguer directement depuis l’interface du MFD et sélectionner celui que vous souhaitez grâce à un bouton de débrayage qui inhibe à partir de l’appui toute autre commande le temps de sélectionner le bon profil.

Autre avantage de ce MFD, la possibilité (en cas de mauvaise mémorisation de votre profil) toujours grâce à votre bouton de débrayage, de visualiser l’effet de la commande qui vous préoccupe grâce à un appui sur la commande en question.

Les diodes sont désactivables depuis le panneau de calibration de Windows ainsi que toutes les zones neutres.

Commentaires de Ghostrider :

Rien a rajouter sur l analyse de mon compère, la TQS n est pas une réussite d ergonomie ou de design , mais l ajout d’un écran LCD est un gros plus et se fonctions apportent un vrai plus en confort d utilisation !!
Bravo à Saitek pour cet innovation.
Et qui sait des petits malins pourront peut être afficher un jours d autres informations sur ce LCD 😉

Les Soft de Saitek se suivent et ne dérouteront pas les habitués de la marque, on est loin ici des nombreuses capacités des outils du Cougar, qui entre nous ne sont utilisées par personnes 😉 .
Les possibilités de programmation permettront a la grande majorité de tirer ce qu ils souhaitent du X-52 , pas d inquiétudes a avoir de ce coté la ..
On remarquera quand même l’absence de réglages des courbes de réponse des différents axes, il faudra passer par les réglages plus ou moins complet du simulateur utilisé et ca c’ est vraiment dommage !!!

CONCLUSION par Soto

Le X-52 sera certainement un bon achat si les acquéreurs ne viennent pas d’un Cougar ou d’un X-45.
Je le répète sa souplesse est vraiment un frein au début pour qui aura connu et su apprécier le ressort de son prédécesseur.

Aucun autre joystick à l’heure actuelle ne pourra le concurrencer sur son terrain.

L’ergonomie est évidement perfectible mais n’oublions pas que ce nouveau venu est encore jeune et signe peut être une future génération fruit d’un couplage entre l’ergonomie du X-45 et la modernité et les idées innovantes du X-52

L’avis de Ghostrider

Je partage l avis de Soto, malgré ses petits défauts le X52 reste un très bon achat et il n a pas de concurrence face a lui dans sa gamme de prix ( environ 110 euros sur le net ), enfin si ..peut être son grand frère le X-45 …
changement du X-45 vers le X-52 ne s impose pas , sauf si on on tombe amoureux du LCD ou si vous avez soumis le x-45 a des dogfight endiablés et que le pauvre commence a rendre l âme 🙂

Si vous voulez passer d un joystick début de gamme ( Logiteck, saitek EVo ou autre joujou a crosoft ) sans vous ruiner avec un cougar ou un combi CH product le X52 est un excellent choix .
Il accompagnera vos débuts dans le monde des Hotas , mais il faut garder a l esprit ses limitations et ses petits défauts. ..

 

NDC6 2020 : en mémoire de Soto, un type formidable.. 

7.3
Un vétéran qui à la vie.. longue

Summary

Si vous voulez passer d un joystick début de gamme ( Logiteck, saitek EVo ou autre joujou a crosoft ) sans vous ruiner avec un cougar ou un combi CH product le X52 est un excellent choix . Il accompagnera vos débuts dans le monde des Hotas , mais il faut garder a l esprit ses limitations et ses petits défauts. ..

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.