DCS – Preview Mirage F1 CE par Aerges

Les impressions en vol : « »dompter la fléchette » 

Piloter ce joli pointu nécessite une phase d’apprentissage, de découverte. Comme dit plus haut c’est un avion entre deux ages.
En pilotage et emploi, il se situe entre un Sabre et un F-18.
Son modèle de vol (encore perfectible) oblige à le piloter à l’ancienne sans trop le brusquer, de façon fluide et maitrisée comme pour un warbird: à l’énergie dans des plans obliques et tout en anticipation.
Mais parfois, vous voulez passer en mode « jet de combat » et vous avez besoin de vraiment tirer des « G », d’être un peu plus violent. Si besoin de partir en oblique voir verticale, le F1 va vous répondre mais saura aussi vous indiquer par des bruits, des vibrations, des effets induits parfois violents que vous approchez de ses limites et qu’il va falloir rendre un peu la main et baisser le nez. Lors des premiers vols il est souvent délicat
de virer rapidement et de retourner d’un coup en palier stable, car les effets induits sur les autres axes peuvent parfois être importants, surtout en lacet.

Mais après quelques heures on prend ses marques, le pilotage s’assoupli et les automatismes commencent à rentrer. On apprend à amortir la sortie de virage, trimer une « position et piloter autour ».
Les effets induits se contrôlent et les mises en descente deviennent maitrisées.

Quoi de mieux qu’un break et un circuit de piste pour juger un modèle de vol. On commence par des finales et on s’enhardit à tenter le break….
Les premières finales sont « douloureuses », surtout pour les écureuils et les balises des rampes d’approche. On apprend à anticiper les régimes du moteur car ce dernier est parfois faignant à « enrouler les tours ». Réduire les gaz en finale et compter sur un « grand coup de throttle » au dernier moment pour intercepter et rester sur le plan est ici complétement illusoire ;).
La masse de l’avion étant très bien prise en compte, on s’éduque à ne pas faire de folies avec la gravité surtout avec 4 pods roquettes sous les ailes et un bidon ventrale.
Mais tout vient avec de l’entrainement et on finit par maitriser la prise de pente, l’AOA, la vitesse, le vario, l’arrondi, le poséééé !! Et le freinage aidé par le parachute.
A ce propos pensez à bien configurer une touche pour le parachute avant de voler, car quitter l’axe de piste des yeux en plein freinage n’est pas recommandé, les balises de piste vous remercieront…

Puis viennent le break et le circuit de piste et tout cela avec une vraie fierté !!
Le vol de nuit est aussi un vrai challenge mais c’est juste… effrayant et superbe… et un vrai cauchemar quand il s’agit de trouver avec la souris le petit switch caché, la petite molette mal éclairée.

L’autre challenge est bien sûr la croisière supersonique, quel fun d’atteindre Mach 2.1 en suivant scrupuleusement le profil de montée du manuel !!
Puis le vol d’attaque Air/sol en TTTBA (très très très basse altitude) au ras des arbres, à l’altitude ou on ne cligne pas des yeux et on surveille le trafic routier tout en maitrisant les volontés rebelles du F1.

Il y a moyen de se faire bien plaisir au manche de cette fléchette !!

 

 

On n’est pas comme ca !!! On la joue pas comme ca !!
Time to panic 😉 The Kids Aren’t Alright

Conclusion

On va faire rapide car j ai un peu débordé du format habituel des previews (on dirait presque un test ..):
Aerges a fait un super boulot sur ce module, « l’essence du F1 » est très bien modélisé : un avion ancien mais complexe, exigeant mais attachant, performant mais au cœur parfois fragile !
Si vous n’avez pas sauté directement à la conclusion vous savez maintenant le bien que je pense de ce module. Sans jamais en cacher les défauts ou les manquements. Pour une early access, on trouvera de quoi largement s’occuper malgré la jeunesse du module.

Coté défaut, il faut maintenant parler du prix ou plutôt de la « nouvelle tarification » de Eagle Dynamics. Le module est annoncé à 80 euros en normal – 64 euros (en early access) à l’heure ou cette preview sort.
C’est cher pour un avion certes complexe, mais sans commune mesure avec un F/A-18 ou un Apache.
L’excuse de la guerre et de l’inflation sont toutes trouvées mais peu audibles ….
Attention ED !! Avec un modèle économique ou les modules sont chers et dont le prix ne baissent plus (hors promotions légères), il va devenir compliqué pour votre cœur de cible de
continuer à vous soutenir en passant à la caisse sur des « Crush » passagers de module, certes attachants mais compliqués à faire vivre dans la durée dans l’écosystème DCS.

 Mais si vous aimez :

    • Les avions Cold War, dans des environnements adaptés à son époque (n’espérez pas prendre un avion moderne en dog, ou alors par surprise),
    • Vous plongez dans un manuel parfois déficient, pour maitriser un avion complexe et performant,
    • Apprendre à maitriser différents systèmes modélisés avec précisions,
    • Vous battre avec une multitude de boutons , de switch et de molette parfois obscures, (et encore plus en VR),
    • Réapprendre certaines bases du vol de combat (conduite moteur, radar ancien),
    • Attendre que les versions plus modernes et plus fournies en armement soient disponibles,
    • Payez un prix trop élevé pour un module Cold War,
    • Prendre un gros kiff à mach 2,
    • Piloter un superbe avion de légende FRANCAIS !!

Et bien ce module est fait pour vous !!

8 of 8
90%
Un excellent module Cold War.

Summary

Ce module est un très bon choix, un excellent challenge à relever, surtout pour les pilotes venant d'avions ultra assistés. Un module qui, si il tient ses promesses dans le futur, deviendra sans doutes une référence des avions Cold War sous DCS Dans sa version actuelle (open beta) vous ne prenez pas de risques, tant le travail déjà effectué est sérieux et les choses à venir déjà bien engagées.

90 % Indice de confiance

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